mercredi 14 décembre 2011

Aujourd'hui : pourquoi les pompons aux mocassins?

Parce que,
tels la couche de protection du camping-car inspirée par l’émail de nos dents, les pompons des mocassins ont été eux aussi inspirés par la nature.
Pour prévenir l’arrivée de l’idiot du village, les Indiens Algonquins cousaient sur ses mocassins de petits grelots, semblables à ceux qui équipent la queue des serpents à sonnette.
Ainsi, lorsqu’ils entendaient les grelots tintinnabuler, les Algonquins pouvaient aller aussitôt se cacher en s'exclamant : « Attention, v’là l’autre gland ! »
Avec la démocratisation du mocassin, les grelots ont été remplacés par des pompons, plus silencieux, mais tout aussi ridicules.

Professeur M




Haha... Les opinions convergent donc, si j'ose dire, et conviennent qu'il s'agit en réalité de glands. Oui, de glands. Car, chaussure préférée du sportsman et de l'amateur de djazz, le mocassin est avant tout l'apanage d'une tribu relativement disparate mais néanmoins répertoriée par l'ethnographe sous le nom générique de "Glandus". Le Glandu se reconnaît à un certain air de désaffection qu'il affiche vis-à-vis des choses de ce monde, tels le travail, le talent et l'escalade des parois abruptes de la pensée. Son romantisme a plutôt les mains dans les poches que les cheveux au vent et, s'il entr'ouvre la bouche, c'est pour y insérer la paille d'un cocktail à base de Malibu. Il est expressif, mais surtout par les pieds, dont une paire de mocassins blancs sont le principal argument, ponctué de manière circonflexe d'une ferme et définitive paire de glands.

Abbé Y


Je pense sérieusement qu'il y a tout de même là un rappel des pompons d'embrasse de rideaux, car comme chacun sait, le pompon ornant l'embrasse du rideau est signe de richesse. C'est donc le luxe qui est revendiqué. Dans ce cas, il faudrait aller jusqu'au bout et prévoir des mocassins en ronce de noyer.
Colonel D

Le mocassin est très ancien, il puise son origine au cœur d'un peuple courageux et fier, les indiens d'Amérique du Nord*. Chasseurs agiles, guerriers rusés, ils se chaussaient ainsi non pas par délicatesse envers leurs pieds experts, mais bien à cause des pompons. En effet, le mocassin amérindien, le vrai, possède bien des pompons. Mais ceux-ci étaient fixés en grand nombre, et à l'arrière, au niveau du talon. Les pompons avaient la fonction remarquable d'effacer les traces de pas laissés par l'autochtone sur la terre rouge. Ainsi, ce dernier pouvait aller et venir en toute discrétion dans ce désert hostile.

Or nous ignorons toujours comment et pourquoi les pompons sont passés devant le mocassin moderne. Serait-ce en ultime hommage ?

* Il est encore difficile de discerner clairement lesquels des Papagos et des Hopis en firent usage les premiers.
Satrape B

Les pompons sur les mocassins ? Ben c'est parce que c'est très beau !
Je connais personnellement peu de choses qui peuvent rivaliser dans le paroxysme du sublime de l'esthétique de la chaussure de qualité que les pompons sur les mocassins.
...
Non ?

Capitaine G

mardi 6 décembre 2011

Aujourd'hui : pourquoi tous les camping-cars sont blancs.


Un peu d’histoire…
En 1908, l’Américain Frederick Albert Cook monte une expédition en Arctique à la conquête du Pôle Nord. Il est accompagné de deux hommes et d’une vingtaine de chiens, tous plus volontaires les uns que les autres. A l’approche du pôle magnétique, les boussoles s’affolent et l'équipage finit par se perdre.
La nuit tombant, Cook décide de construire un camp de fortune en attendant l’arrivée des secours, au petit matin. Manque de chance, la nuit dure plus longtemps que prévu, la faim s’en mêle, et les trois hommes n’ont d’autre issue que d’abattre leurs chiens les uns après les autres.
Ne voyant toujours rien venir, ils décident de tirer à la courte paille lequel d’entre eux sera sacrifié. Cook est accusé de tricherie quand, après avoir fini les restes de son premier compagnon, il tombe une nouvelle fois sur la paille la plus longue.
C’est alors qu’on lui attribue la fameuse phrase : « Prouve-le ! »
A court d’arguments, le second de ses compagnons préfère se tirer une balle dans la tête en rétorquant : « J’espère que tu t’y casseras les dents ! »
Quelques jours plus tard, la nuit se lève enfin et Cook se remet en marche. Il est au bord de l’épuisement lorsque sa route croise celle d’une tribu Inuit.
Recueilli, soigné, nourri, il passera plusieurs semaines à leurs côtés, ce qui lui laissera le loisir d’observer leurs pratiques. Fasciné par le courage de ces nomades qui suivent la trace des grands troupeaux en construisant inlassablement, jour après jour, de nouveaux igloos pour s’abriter du froid, il a soudain une idée. Avec l’aide du chef Kompinka, il érige un igloo à l’arrière d’un traineau. C’est alors que naît la première habitation mobile, qui sera baptisée du nom du chef Inuit : le Kompinka.
Très vite, l’invention de l’Américain fait fureur au sein de la tribu, et chacun se doit de posséder le plus beau, le plus grand, le plus coloré des Kompinkas.
Lorsque l’été revient pointer le bout de son nez, la plupart des Kompinkas fondent comme neige au soleil, exception faite de ceux que leurs propriétaires n’avaient pas encore eu le temps de peindre, car la glace a la faculté de réverbérer les rayons du soleil (d’après un sondage réalisés sur un échantillon représentatif de 1500 cônes glacés âgés entre 20 et 25 ans).
C’est pourquoi, aujourd’hui encore, par superstition et en mémoire de Frederick Albert Cook, tous les camping-cars sont blancs.

Professeur M


Parce que,
tel le sonar inspiré par le dauphin ou les catadioptres par les yeux des chats, la couche de protection du camping-car a été inspirée elle aussi par la nature : par l'émail de nos dents. Un camping-car se doit de faire face aux agressions extérieures, sans se rayer, jaunir ou encore avoir mauvaise haleine. Quel meilleur exemple que nos quenottes?
La couche de protection du camping-car a toutefois dépassé son modèle, d'où l'expression maintenant tombée quelque peu en désuétude : avoir des dents comme des camping-car.

Colonel D


Le camping-cariste n'est pas seulement l'un des derniers grands aventuriers des temps modernes, il tient également à le faire savoir. La couleur blanche lui permet de trancher sur à peu près tout, des grandes forêts primaires du nord des Deux-Sèvres aux vagues géantes de Chatellaillon-plage, en passant bien sûr par les déserts brûlants des aires de repos. Et quand il neige, me direz-vous ? Eh bien quand il neige le camping-cariste, pas fou, reste chez lui.
Ou alors c'est juste parce que la peinture blanche, c'est moins cher...


Abbé Y

Bien sûr je pourrais dire que si les camping-cars sont blancs, c’est parce qu’ils ne sont pas rouges. A première vue, je pourrais m’arrêter là, le contrat est rempli, j’ai répondu à la question. Ma réponse est simple et claire, imparable.
Pourtant, je conçois que cette réponse puisse laisser dans la frustration le lecteur avide de connaissances nouvelles. Qu'elle puisse même être perçue comme une provocation, voire une pure et simple agression. Aussi et dans le souci de calmer des esprits si prompts à s’échauffer, je me vois dans l’obligation de répondre maintenant à la question : Pourquoi les camping-cars ne sont-ils pas rouges ?
C’est très simple, s’ils ne sont pas rouges c’est qu’ils sont blancs !
Capitaine G

aloors...

Ci-vient de voir jour Chaetodon capistratus, lieu dans lequel une congrégation de 5 hauts sémiologues de l'image vont tenter de décortiquer le pourquoi du comment de nos codes visuels.
Car comme l'a dit si bien l'un d'entre nous : " j'aime le monde, je me renseigne".

Voilà voilà.