mardi 13 mars 2012

Aujourd'hui : pourquoi pend-on des dés au retroviseur?

D'aucuns diront qu'il s'agit là d'une façon poétique d'illustrer l'imprévisible, de célébrer les hasards de la vie, de rappeler notre modeste place sur le grand échiquier du destin. D'autres auront cette réplique imparable : "parce que c'est rikolo!"
Hypothèses recevables, certes. Mais l'explication est bien plus simple.
Il s'agit là d'une affaire très primitive. Il s'agit là de s'affirmer au milieu de la jungle urbaine, de trouver sa place face aux poids lourds sur les aires d'autoroute, de s'afficher dans le chaos des embouteillages. Il s'agit là de crier : "c'est moi l'patron!"
En effet, quoi de plus viril qu'une grosse paire de dés au milieu du pare-brise, ballottant, pleins de grâce, à chaque tournant?
Colonel D
Pour ma part, je souscrirais plutôt à la première hypothèse : celle où dans un monde livré au hasard, on préfère s'en remettre à la chance plutôt qu'à la Vierge ou à Saint Christophe. Ce d'autant qu'il nous est parfois donné de voir des femmes au volant derrière de gros dés rouges en peluche ou bien de voir ces derniers non pas pendus au rétroviseur mais posés sur la plage arrière du véhicule en lieu et place de l'habituel petit chien béni-oui-oui. Mais la question n'est pas si facile, je vous l'accorde, cher colonel. Sans doute faudrait-il remonter aux origines et découvrir quel émule de James Dean retour de Las Vegas fut le premier à exhiber ces balloches à six faces. Plus généralement, peut-être faudrait-il élargir la question et se demander ce qui pousse tant d'automobilistes à obstruer une bonne part de leur champ visuel au moyen de pendeloques le plus souvent ridicules ou, pire, justement censées les préserver des accidents.

Abbé Y.

Bravo l’abbé ! Tu as mis le doigt dessus. Car la question n’est pas tant de savoir pourquoi on pend des dés, mais bien d’où sortent ces poils ? En effet, le dé poilu (alea pilosus) est une espèce endémique qu’on ne rencontre guère que dans les habitacles surchauffés des berlines atmosphériques. L’hypothèse la plus vraisemblable est que ce petit rongeur, cousin de l’opossum, serait attiré par les senteurs fraîchement pimpantes aux accents boisés des fameux abies magicus (ou sapins magiques).
Professeur M.

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